Ce sandwich populaire est associé à l’immigration, turque puis maghrébine. Créé dans les années 1970 en Allemagne par un ouvrier turc, il s’exporte en France une décennie plus tard, sous la double impulsion de l’immigration turque et libanaise. A la fin des années 1990, des entrepreneurs d’origine maghrébine se placent sur ce créneau. Ce nouvel eldorado de la restauration rapide présente tout à la fois les avantages de ne nécessiter qu’un faible apport en capital, peu de savoir-faire et de répondre à des exigences religieuses telles que le hallal.
“Racisme gastronomique”
Les mesures “anti-kebabs” apparaissent il y a une dizaine d’année. Les premiers à s’être lancés dans de telles croisades sont les Italiens. A l’été 2008, les habitants de Bergame s’offusquent contre l’installation d’un stand de kebab dans le centre historique de la ville lombarde. Premier cas de “racisme gastronomique”, comme l’ont surnommé les médias à l’époque.