Aux côtés de deux autres femmes, elle a mené un soulèvement en 1878, appelée « The fireburn ». Cinquante plantations dans la ville de Frederiksted à Sainte-Croix ont été brûlées. Il s’agit de la plus grande révolte ouvrière de l’histoire coloniale du Danemark.
Le but de cette statue : rappeler le passé colonial du pays. « Il faut une statue comme celle-là pour ne pas oublier. Il faut un monument pareil pour luter contre le silence, la répression et la haine », affirme Henrik Holm, conservateur à la National Gallery of Denmark.
Et en Belgique ?
En janvier dernier à Bruxelles, l’ASBL BAMKO inaugurait une statue itinérante de Patrice Lumumba, héros de l’indépendance congolaise. Quelques jours auparavant, le buste de Léopold II avait été déboulonné dans le parc Duden à Forest par un collectif anti-colonial. Deux actions qui avaient pour but d’amorcer une décolonisation de l’espace public belge, mais aussi une meilleure représentation de figures telles que Patrice Lumumba. « Nous savons aujourd’hui que Lumumba a été assassiné suite à l’action coordonnée de la Belgique et des Etats Unis, pour garantir les intérêts occidentaux et belges en particulier. Qu’il est devenu un symbole international de lutte pour la justice des peuples opprimés. Qu’attendons-nous pour le célébrer à notre tour ? », déclarait Mireille Theushi Robert en janvier, dans une carte blanche au Soir.