article de Pascal Charrier publié sur le site lacroix.com, le 23 05 2019
Dans les faits, ce deuxième rendez-vous mémoriel existait avant le premier. Il a d’abord correspondu à une marche organisée en 1998 par un collectif d’associations à Paris, 150 ans après l’abolition de l’esclavage, le décret Schoelcher du 27 avril 1848 ayant été appliqué dès le 23 mai 1848 en Martinique, plus tard dans les autres départements. Plusieurs dizaines de milliers de personnes, majoritairement des Ultramarins, avaient alors défilé.
« Un acquis extrêmement important pour les descendants d’esclaves »
Par la suite, alors que le vote de la loi Taubira de 2001 avait ouvert un débat sur le choix d’un jour pour commémorer ce pan de l’histoire française, le Comité Marche du 23 mai 1998 (CM 98) avait milité pour le 23 mai, tout en organisant chaque année un événement culturel ce jour-là. Quand le 10 mai a finalement été choisi en 2006, le combat a porté sur la nécessité de rajouter le 23 mai et d’introduire la notion de « victime ».