Claudine Suret-Canale ou le réalisme magique

Claudine Suret-Canale, à chaque trait, amplifie la réalité pour lui donner sa part de songe en s’appuyant sur cette recommandation d’Aragon : « Il est permis de rêver. Il est recommandé de rêver » ; car c’est bien de cela qu’il s’agit quand on regarde la trentaine de toiles alignées sur les cimaises de cette “ Salle des piliers” au sein de l’Abbaye de Celles-sur-Belle.

Sachant que son regard n’est pas neutre, le visiteur néanmoins s’évade en emportant les images tolérantes de la réinstallation de l’homme au sein de l’univers. Dans sa tête, il charrie des liasses de réflexions extraites des éclaboussures de la mémoire.

Par Robert GRELIER