C’est un cercle vicieux. Plus une personne évolue dans un entourage de fumeurs, plus il a de risques de fumer lui aussi. C’est le cas, donc, chez les Français à faibles revenus où le tabagisme est mieux considéré, la norme sociale allant même « en faveur du tabac », observe Viêt Nguyen-Thanh. Ce qui peut non seulement encourager le tabagisme mais également réduire la volonté d’arrêter de fumer. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui manque. Un point sur lequel elle insiste beaucoup :
« Il faut savoir que l’envie d’arrêter de fumer est la même chez les précaires et chez les plus favorisés. »
Au cours de leur enquête, les chercheurs de Santé Publique France ont en effet constaté que là où l’envie est la même, c’est le taux de réussite qui varie en défaveur des moins fortunés.