« Globalement, dans le domaine de la santé publique, les personnes les plus à l’aise sont les premières à bénéficier des dernières avancées et recommandations. La diffusion de l’innovation sociale les touche d’abord », explique Viêt Nguyen-Thanh. Le tabagisme n’échappe pas à la règle :
« Plus on subit la précarité, plus il est difficile de se projeter dans l’avenir et donc de se soucier de sa santé sur le long terme. Le quotidien, avec ses soucis financiers par exemple, prend le dessus. Quand on se demande si l’on va réussir à payer son loyer le mois prochain, on a du mal à faire des projections sur plusieurs années. »
« L’envie d’arrêter de fumer est la même pour tous »
Tous les fumeurs savent que fumer est mauvais pour leur santé – c’est même écrit sur le paquet – mais la très grande majorité d’entre eux à tendance à penser que les maladies liées au tabagisme ne les toucheront jamais. « Une réaction humaine », selon Viêt Nguyen-Thanh qui ajoute également que « ce déni est encore plus fortement observé chez les personnes les plus pauvres ».