Par exemple, c’est en vertu du principe de laïcité que les monuments publics et les lieux où s’exerce l’autorité publique (tribunaux, salles de conseil municipal, etc.) ne peuvent pas porter de signes religieux depuis la loi de 1905, que les magistrats et les fonctionnaires sont tenus à la réserve en matière de croyance et d’incroyance dans le cadre de leurs fonctions, qu’il est interdit de marquer par des signes des « carrés confessionnels » dans les cimetières (où seules les sépultures peuvent porter des emblèmes religieux).
« Ce n’est pas comme signe religieux que le voile intégral est interdit dans la rue, mais parce qu’il est une des façons de masquer volontairement son visage. »
Mais cela ne confine pas l’expression religieuse dans l’intimité, loin de là : on peut porter un signe religieux (ou d’incroyance) en public (dans la rue, les transports, au restaurant, etc.), s’exprimer publiquement sur des sujets religieux, écrire et publier librement, manifester son appartenance religieuse, dire tout le bien – ou tout le mal – qu’on pense de telle ou telle religion, de telle ou telle doctrine. Prenons l’exemple de l’école : le même élève qui devra observer la discrétion quant à l’affichage religieux durant sa scolarité à l’école publique n’y sera pas astreint en tant que candidat à un examen.