Nous sommes loin de la figure du « jeune en galère » qui n’alternerait qu’entre rage et apathie, violence et résignation fataliste, et qui ne saurait s’exprimer si ce n’est par des cris de rage.
Loin aussi de la « figure inversée de l’ouvrier » à laquelle conduirait cette expérience de la galère. Ni délinquants ni même chômeurs, ces jeunes travaillent, essentiellement dans les services (l’aide à la personne, la livraison, la sécurité…). Un secteur qui ne pourrait fonctionner, justement, sans l’existence des habitants des quartiers populaires, et qui s’est lui aussi prolétarisé.