A Yirimadio, il n’existe qu’un centre de santé communautaire (CSCom) pour 192 349 habitants et 37 864 foyers. Dès les premières lueurs, des médecins débordés font passer des tests de grossesse, vaccinent des files entières, soignent paludismes, infections pulmonaires, septicémies et plaies diabétiques. Si les soignants qui suent dans ces salles exiguës soufflent parfois, c’est grâce à l’armée d’agents de santé communautaire (ASC) qui s’édifie depuis 2008. Aujourd’hui, ils sont 225 à sillonner le quartier. Chacun s’occupe de ses voisins. Coumba Dicko est responsable de la zone 42, autour de son logement. Elle suit entre trente et quarante patients par mois. En janvier, elle a réalisé plus de 1 000 visites à domicile, couvert 193 ménages. Ici, chacun connaît les« anges du porte-à-porte ».
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