L’Algérie, ancienne championne de la lutte anti-coloniale, expulse maintenant les migrants africains

La directive a vite fait scandale, chez les internautes et les transporteurs. Le communiqué a été qualifié de “raciste” et “xénophobe”.

Des chauffeurs ont vivement réagi à cette instruction, estimant que cette instruction était “inapplicable”. “Mais quand même on n’est pas des racistes! Je n’ai pas le droit moi de dire aux passagers qui me tendent leur ticket: hé toi ! montre-moi tes papiers ! Ça c’est le travail des gendarmes ou de la police”, s’exclamait un receveur à la gare routière de Carroubier à Alger.

Les razzias dans les rues et expulsions de migrants sub-sahariens, cependant, continuent. Dans un billet publié par sahel-intelligence.com, Frédéric Powelton décrit les conditions dans lesquelles les arrestations et les expulsions sont faites sans distinction entre migrants légaux et clandestins :

Plusieurs dizaines de migrants clandestins ont été emmenés de force dans le sud algérien avant d’être expulsés sans eau ni nourriture par les forces de l’ordre algériennes, une initiative qui passe mal au niveau humanitaire puisque ces expulsions se font en plein désert.