L’arrestation, le 28 août 2017, de Mohamed Fali, président de la communauté ahmadie algérienne, a mis en lumière la répression que subit cette minorité en Algérie. 286 personnes, dont cinq femmes, responsables ou simples fidèles âgés de 20 à 71 ans, ont été poursuivies. Human Rights Watch demande l’arrêt des persécutions.
«La persécution des ahmadis, ainsi que le discours de haine proféré par des ministres du gouvernement, montre une intolérance envers les croyances minoritaires, qu’elles se disent islamiques ou non», a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. «Les autorités devraient libérer immédiatement Mohamed Fali et les autres ahmadis algériens et cesser de s’en prendre à cette minorité sans défense.»
#Algeria + 266 Ahmadis prosecuted on the basis of their faith, many suspended from work and judicially harassed https://t.co/aWhMbrZ4xQ pic.twitter.com/0GaVb6HIip
— Sarah Leah Whitson (@sarahleah1) September 4, 2017
Fondé par Mirza Ghulam Ahmad à la fin du XIXe siècle dans le nord de l’Inde, l’ahmadisme n’a pris racine en Algérie qu’à partir de 2007, quand une chaîne de télévision du mouvement a pu être captée par satellite dans le pays. Pendant presque 10 ans, les ahmadis d’Algérie ont pratiqué librement et discrètement. Si discrètement que la plupart des Algériens n’ont découvert leur existence qu’en juin 2016, lorsqu’a commencé la répression médiatisée du mouvement, qualifié de «secte» par les autorités algériennes.