Pour les Sud-Africains réfractaires à l’idée de se confronter à la question, j’ai d’autres anecdotes à raconter.
Je suis une femme noire diplômée d’une “université historiquement noire” [qui, sous le régime de ségrégation de l’apartheid – 1948-1991 –, était réservée exclusivement aux Noirs]. Cela signifie que mon diplôme est souvent considéré comme ayant moins de valeur que celui d’une “université historiquement blanche” [alors réservée exclusivement aux Blancs] ou, en tout cas, qu’il n’est pas aussi prestigieux.
“Mes voisins jettent des coups d’œil furtifs”
Je travaille dans un établissement public et je perçois un salaire confortable. Mais la plupart des gens supposent que, si j’occupe ce poste, c’est grâce à la politique de discrimination positive [mise en place après l’apartheid pour tenter de corriger les inégalités entre Blancs et Noirs], et qu’au fond je suis incompétente.