Houda Benyamina n’a pas fait « que » réaliser un film montrant un autre visage de la banlieue, présentant des femmes combattives qui veulent sortir de la misère et briser les inégalités sous couvert de bons mots (« toi, t’as du clitoris ! »), la réalisatrice s’est aussi illustrée par sa tenace volonté de créer une association, 1 000 visages, venant en aide aux futurs talents du cinéma en manque de réseau, venant pour la plupart d’horizons sociaux peu favorisés.
La relève arrive
Souleymane Sylla est l’un des représentants de cette association. Né à Dakar, il est arrivé à 8 ans à Paris, où il a très vite gravi les échelons. Théâtre au lycée, langues étrangères appliquées à l’Université, avant de bénéficier de l’aide de 1 000 visages via un passage au casting du film « Divines ». Dès lors, une voie royale s’ouvre pour Souleymane qui entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, le passage quasi-obligé pour devenir un « vrai » acteur de cinéma.