Le politologue explique comment après les indépendances en Syrie et en Irak, le statut des chrétiens sous les différents régimes nationalistes qui se sont succédé dans ces pays n’était pas aussi favorable qu’on le croit, alors que le christianisme est une religion authentiquement orientale.
D’origine syrienne et de confession assyro-chaldéenne, Joseph Yacoub est professeur honoraire à l’Université catholique de Lyon. Il y a enseigné les sciences politiques et a été le premier titulaire de la chaire Unesco Mémoires, cultures et interculturalité. Il vient de publier un nouvel ouvrage intitulé Une diversité menacée, les chrétiens d’Orient face au nationalisme arabe et à l’islamisme* dans lequel il décortique à travers des rappels historiques très riches les deux menaces principales qui frappent la diversité ethnique, culturelle, linguistique et religieuse du Moyen-Orient, notamment en Syrie et en Irak, à savoir la volonté d’arabisation à outrance du nationalisme arabe et la montée d’un islam radical et violent. De passage à Beyrouth, l’auteur a répondu aux questions de L’Orient-Le Jour.