De 1962 à 1984, plus de 2 000 enfants de l’île de la Réunion (océan Indien) ont été déplacés de force vers la métropole, notamment dans la Creuse. But : repeupler des départements en déclin. Mardi, après deux ans d’enquête, des experts ont demandé au gouvernement d’instaurer un lieu et une date de commémoration, mais aussi d’inscrire l’histoire de ces enfants dans les manuels scolaires.
Publié par le journal « l’Actu » de nos partenaires de Playbacpresse
Comprendre
Ces enfants « transplantés » étaient tous issus de milieux très pauvres. Quand ils ont été placés dans des familles d’accueil en métropole, la moitié d’entre eux avaient entre 6 et 15 ans, et un tiers moins de 5 ans. Certains ont été maltraités, forcés de travailler gratuitement, par exemple comme domestiques. Beaucoup n’ont jamais remis les pieds à la Réunion. Ils ne connaissent pas leurs origines. Les experts demandent aussi à la France (dont la responsabilité morale a été reconnue en 2014) d’aider ces déplacés à accéder à leurs actes de naissance d’origine pour qu’ils retrouvent leur identité.