Une des caractéristiques de la montée du populisme au sein de l’Union européenne et en Amérique du Nord est la romantisation du temps passé, quand le pays avait de la « grandeur » et que tout allait « mieux ». Cette vision nostalgique est le plus souvent celle des votants les plus âgés, car les plus jeunes n’ont connu que les années de grande précarité. Ils sont arrivés sur le marché du travail au moment des crises financière et économique et il serait juste de dire qu’ils se sont trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment.
Lors du référendum sur le Brexit, ce sont les votants les plus âgés qui ont aidé à faire pencher la balance en faveur de la sortie de l’Union européenne: 60% des électeurs de plus de 65 ans ont opté pour un retrait, contre seulement 27% des personnes de moins de 25 ans. Si l’on tient compte des faibles taux de participation et d’inscription des jeunes, leur silence n’en devient que plus assourdissant.
La jeunesse paie le prix du nationalisme