Quand les Voisins Malins recousent la société

Pour installer l’association dans un nouveau quartier, le manager recherche pendant trois mois les personnes-ressources (un médecin, un épicier, la bibliothécaire, etc.) qui vont lui recommander des habitants candidats pour être Voisin Malin. Il veille aussi à ce que l’association « n’écrase » personne, et prend le temps qu’il faut pour qu’elle trouve sa place.

Un marché en fort développement ?

L’association a rencontré, en sept ans, 50 000 familles, ce qui représente 150 000 personnes. Elle est présente dans 14 quartiers et se développe.

« Il existe 200 quartiers en rénovation urbaine en France, programme national qui touche environ 2 millions d’habitants. Nous estimons que nous atteindrons une taille critique quand nous serons en mesure de toucher 20 % de ces habitants, d’ici trois ans. Pour cela, nous ouvrons trois nouveaux quartiers par an dans les plus grosses zones urbaines concernées. Cela représentera, à terme, un total d’environ 200 Voisins Malins. Après quoi, nous arrêterons là notre expansion, car je n’ai nullement l’intention de me trouver à la tête de trois mille salariés ! »

Aller vite tout en faisant bien n’est, en effet, pas facile. Anne Charpy a choisi d’aider d’autres à transposer sa méthode. Par exemple, un partenariat est en construction avec une grande association de voisins de Barcelone, créée pour résister au franquisme et qui cherche un second souffle.