Prise aujourd’hui dans les feux de l’actualité, une avancée scientifique comme la vaccination a toujours été l’objet de défiance, à la fois de la part de penseurs comme Emmanuel Kant, et de la part de la population. Au XIXe siècle, les premiers vaccins sont ainsi très mal accueillis car la cicatrice qu’ils laissent sur la peau constituent une marque infâmante pour certaines cultures.
Ce fut le cas en Cochinchine [région historique de l’actuel Vietnam colonisée par la France, ndlr], où la vaccination contre la variole, effet de la colonisation, fut mal reçue par la population. Même chose au Brésil, en 1904, toujours avec la variole, lorsque des employés des services sanitaires de la mairie de Rio de Janeiro, accompagnés par la police, pénètrent dans les domiciles pour vacciner de force les habitants. Cela mènera à une révolte populaire.