Cette question de l’éducation nous amène à la loi sur les daaras (écoles coraniques) adoptée en 2015 au Sénégal. Quel a été son impact sur le terrain et quelles lignes de force avez-vous identifiées pour que ces daaras ne se transforment pas en pépinières de terroristes islamistes ?
Il est important de rappeler en préambule que ces daaras n’ont pas de lien, jusqu’à preuve du contraire, avec le terrorisme. Donc on ne voit pas ces daaras devenir ce que les madrasas (institutions d’enseignement des sciences islamiques) sont devenues au Pakistan. Il faut se rappeler que les talibans étaient eux-mêmes d’abord des étudiants de ces madrasas, le mot « taliban » ayant d’ailleurs la même racine que le mot « talibés » qui désigne les enfants qui étudient dans les daaras. Mais la similitude s’arrête là, donc il n’y a aucune indication laissant à penser que ces dernières prendraient une orientation similaire à celles prises par les écoles au Pakistan.