De nombreuses victimes des trafics ont trop peur pour les dénoncer, surtout quand de hautes personnalités sont impliquées, estime Ronnasit Proeksayajiva de l’ONG Nvader, spécialisée dans les affaires d’exploitation sexuelle. Dans les zones rurales comme Mae Hong Son, tout le monde se connaît et les jeunes filles impliquées sont souvent proches de ceux qui les attirent dans ces trafics.
«Parfois, c’est leur cousin, parfois c’est leur voisin. Si cette personne n’est pas arrêtée, les victimes auront toujours trop peur pour témoigner», explique Ronnasit Proeksayajiva. En 2016, le gouvernement a sauvé et pris en charge 244 victimes de trafic sexuel quasiment tous mineurs. Mais les experts disent que ces sauvetages ne sont que le sommet de l’iceberg et que ce sont souvent seulement les proxénètes de bas niveau qui sont punis. Comme souvent.