Leo Sheik, dont les actions suscitent à la fois admiration et hostilité, s’est retrouvé spontanément à la tête des habitants du Morro do Kibon, dans la ville de Santo André, après avoir occupé un terrain vague il y a des dizaines d’années et l’avoir transformé en zone d’habitations où vivent près de 180 familles.
Aujourd’hui, il se partage entre son art, sa famille (son épouse et son fils) et l’organisation de ses terres occupées. DJ et producteur culturel, il y sert de médiateur dans les conflits comme les disputes conjugales et les bagarres pour le partage des espaces. Leo se souvient de son enfance pauvre dans un autre site occupé quand, à l’âge de 5 ans, il a été confronté à un processus de restitution de terres et s’est retrouvé sans-abri.