Pour l’Oxfam, en effet, ces chiffres démontrent des orientations fiscales peu performantes et un manque de pertinence des systèmes fiscaux dans de nombreux pays d’Europe, jugés peu redistributifs. Un reproche qui peu d’ailleurs être fait à la France, confirme au Figaro Philippe Crevel, économiste et secrétaire général du Cercle de l’Épargne: «La principale recette fiscale française, c’est la TVA qui n’est pas redistributive, certaines analystes prétendent qu’elle a même l’effet inverse, et dont le poids est bien supérieur à l’impôt sur le revenu. Côté cotisation, on peut citer la CSGqui, hormis les minima sociaux et certaines retraites, n’est pas non plus progressive». Mais la France a un atout pour parer à sa limite fiscale: sa politique de redistribution via des prestations sociales. «Elles représentent tout de même 3% du PIB, et peuvent changer la donne du côté des écarts de revenus. D’ailleurs la France à un rapport de richesses entre le décile le plus élevé et le décile le plus bas parmi les plus faible en Europe». De quoi tempérer les limites de la fiscalité, mais pas de réduire réellement les craintes d’un appauvrissement.
0