Dominique Reynié, chercheur à la Fondapol (Fondation pour l’Innovation Politique) signe en mars dernier une note qui contribue à la réflexion autour de la politique d’immigration dans plusieurs pays européens et notamment en France.
« Dans les pays d’émigration, les États vont devoir préserver leurs intérêts et veiller en particulier à ne pas être dramatiquement dévitalisés par une hémorragie de compétences et de talents. » (extrait de l’introduction).
Avec ce texte, la Fondapol invite les gouvernements européens à repenser leurs politiques en matière d’immigration. D’après l’étude qui prends compte plusieurs pays européens concernés par les vagues migratoires importantes de ces dernières années, il apparaît que la France ne propose pas de stratégie solide à ce sujet. Ainsi, un certain nombre de points sont soulevés dans le rapport, des éléments qui mettent en lumière l’incompétence des Etats européens à gérer économiquement, socialement, légalement l’arrivée massive de réfugié.es sur leur sol et qui proposent des solutions pour palier à ces lacunes politiques.
Le rapport est à retrouver sur leur site : https://www.fondapol.org/etude/immigration-comment-font-les-etats-europeens/
France Fraternités attire l’attention sur le rapport de l’OCDE qui questionne l’impact budgétaire réel de l’immigration dans les pays concernés, depuis le début des années 2000.
Ce texte met ainsi en perspective des réalités économiques souvent mal connues, instrumentalisées par des politiques souvent anti-immigration.
« Dans tous les pays, la contribution des immigrés sous la forme d’impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale«
Entre 2006 et 2020, un certain nombre de pays connaissent plusieurs vagues migratoires sur leur sol. La situation catastrophique de la Syrie dès 2012 entraîne en 2015 un déplacement de six à huit millions de syriens dans les pays européens ; mais on compte aussi le Soudan, la Somalie, la Libye, le Mali, tant d’autres pays qui connaissent aujourd’hui une situation de guerre qui poussent leurs populations à risquer leur vie, à débarquer sur les côtes grecques et italiennes notamment.
L’OCDE appelle à repenser la situation des immigrés dans tous les pays d’émigration. Logements, cotisations, soins, droits, tout y passe :
« Dans les 25 pays de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles, en moyenne au cours de la période 2006-18, la contribution des immigrés sous la forme d’impôts et de cotisations a été supérieure aux dépenses publiques consacrées à leur protection sociale, leur santé et leur éducation. […] La première priorité des pouvoirs publics ne devrait pas consister à prévenir la ségrégation résidentielle des immigrés, mais plutôt à renforcer la mobilité en dehors de ces zones. Il faudrait aussi accorder une plus grande attention à l’accès des immigrés à des logements de qualité. »
Le rapport est à retrouver sur leur site : https://www.oecd-ilibrary.org/sites/da2bbd99-fr/index.html?itemId=/content/publication/da2bbd99fr&_csp_=1615c4d6ed66d1cf807999e0be8f49f6&itemIG&itemIGO=oecd&itemContentType=book