Les députés nouvellement élus sont plus nombreux que jamais à être issus de minorités visibles.
Un homme, blanc, de plus de 50 ans… Pendant des années, cela a été le portrait-robot du parlementaire français. Encore en 2012, sur les 577 députés, seuls 10 étaient issus des minorités visibles. Une situation qui a changé grâce, notamment, aux efforts de certains mouvements comme La République en Marche ou la France Insoumise, qui ont voulu miser sur une meilleure représentation de ce qui fait la France. Une stratégie qui a fonctionné et qui réjouit les parlementaires issus de cette diversité.
La première parlementaire issue des minorités visibles
Bariza Khiari est un des premiers soutiens du Président. Année après année, au sein du Parti socialiste, elle gravit les échelons pour arriver un beau jour de 2001 à devenir sénatrice. A l’époque, le symbole est remarqué et remarquable aussi puisque cette fille d’Algérien débarque dans un hémicycle qui ne connait pas la diversité. Elle devient alors la première parlementaire issue des minorités visibles. Seize ans ont passé, la sénatrice a fini par quitter le PS. Dès les premières heures du macronisme, elle rejoint celui qui deviendra Président de la République. Aujourd’hui elle est ravie puisque après ces élections législatives, l’hémicycle rassemble selon elle, la vraie France de 2017.
Le pari de Macron
Pour la chercheuse au Cevipof, Réjane Sénac, auteure du livre « Les non-frères au pays de l’égalité » le pari de Macron d’offrir aux électeurs des élus qui leur ressemblent n’est qu’en partie gagné. « Certes les femmes sont mieux représentées, les personnes racisées aussi. Mais d’un point de vue social, on reste malgré tout dans une très large majorité de CSP+ ».