L’élue LREM enlevée et séquestrée par ses proches fait face à sa « camisole familiale »
La « chouchou » de la famille
« Je lui ai toujours laissé le choix », a pourtant assuré à la barre ce père, Karim, 54 ans, d’origine kabyle. Toute l’audience a démontré le contraire. Du début à la fin, Mounia Haddad, épaulée par son compagnon, a gardé la tête baissée, les yeux cachés dans ses mains, en larmes. Pendant que son père, s’appuyant sur des béquilles, expliquait qu’elle ne disait « que des mensonges ! ». Dans cette famille, Mounia a longtemps fait la fierté de ses parents. Pudique, « coquette », dixit ses collègues, « soumise » pour d’autres. Elle voulait « être présente » pour ses parents, « les honorer « , dit-elle. C’était la « chouchou », assure son oncle Omar. Lorsqu’elle se lance en politique, ses parents la soutiennent. Une fois élue, elle glisse leur dossier pour qu’ils obtiennent une maison en HLM. Elle ne leur réclame jamais rien. « La seule chose que j’ai demandée, c’est de me marier », explique d’une voix blanche la jeune femme aux longs cheveux blonds. Avec l’homme de son choix. C’était beaucoup trop.