Mahi Traoré : Je reconnais que je parle bambara, ce qui facilite les choses avec certains parents, et qu’avec certains jeunes, cela marche aussi. Mais, de manière générale, cette politique du «grand frère» en vogue dans les années 1990 m’horripile. L’enfer est pavé de bonnes intentions. À l’époque, on prenait souvent un éducateur immigré parce qu’il était censé avoir de l’autorité sur les jeunes de banlieue. On a confondu l’éducateur, le surveillant avec le vigile. On ne les choisissait pas pour leur exemplarité, leurs valeurs, leurs compétences, mais pour leur stature. Cette politique n’a pas été reconduite. Il ne faut pas prendre les jeunes pour des imbéciles, ils ne sont pas dupes.
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03.03.2021