La fraternité dans l’islam
Chez les musulmans, la fraternité se fait au sein de l’oumma mais il est courant de qualifier son prochain, pratiquant ou non, de « akhi » et « oukhti» (frère et sœur en arabe). Le Coran précise clairement l’obligation morale de se montrer fraternel envers son prochain : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et nous avons fait de vous des peuples et des tribus, pour que vous vous entre connaissiez » (sourate 49 verset 13). L’injonction « Ô hommes » au pluriel souligne bien qu’il s’agit d’un appel à l’humanité dans toute sa diversité. L’origine commune de tous les êtres humains, dans la lignée d’Adam et Eve, est mise en avant. Les différences raciales, nationales ou encore sociales sont occultées pour souligner le fait que tous les hommes appartiennent à une seule et unique grande famille humaine. Un hadith du prophète précise: « Nul n’est croyant tant qu’il n’aime pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » (Al-Boukhari et Mouslim d’après Anas ibn Malik). La Zakât, 3ème pilier de l’Islam sunnite, manifeste cette volonté de fraternité. Il s’agit de l’aumône légal qui impose de venir en aide aux nécessiteux chaque année, soit en donnant de l’argent, soit en donnant de la nourriture. Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a récemment rappelé l’importance d’une fraternité laïque avec les autres croyants et les non-croyants.