Mais quand on sort des critères caucasiens, la relation est d’autant plus conflictuelle. S’intéresser à l’histoire de l’art occidental pour une personne de couleur revient, irrémédiablement, à se confronter à sa propre invisibilité. De manière littérale parfois (le portrait de l’enfant Giulia de Médicis, dont le père serait né d’une liaison entre un cardinal de Médicis et une servante, noire, a les traits de ses ancêtres africains mais sa peau est parfaitement blanche). Ce voile sur nos existences contribue évidemment à penser la blancheur comme ultime symbole de beauté. On ne peut pas se pencher sur un tableau sans se sentir démuni et délaissé d’une histoire qui nous appartient pourtant.
Comment l’art reste-t-il raciste ?

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