Les faits Sarah Cohen-Scali est l’auteure d’Orphelins 88 (Robert Laffont). Ce roman historique raconte notamment le devenir, une fois la Seconde Guerre mondiale terminée, d’enfants enlevés à leurs familles pour être intégrés au Lebensborn (lire p. 3).
Article publié sur le site de l’Actu, quotidien adolescent édite par notre partenaire Playbac presse
Elle a dit:
- Pas un cours d’histoire.
« Dans un roman historique, il faut faire vivre et faire évoluer des personnages et raconter une intrigue, tout en se calant sur une réalité historique. Mais celle-ci ne doit pas apparaître de façon trop manifeste. Sinon, le roman n’est qu’un prétexte à faire un cours d’histoire et il devient ennuyeux. Les thèmes historiques sont portés par les protagonistes. Dans mon livre, le programme Lebensborn est illustré par la quête du héros, Josh, via la reconstruction de sa mémoire. Le statut des soldats noirs dans l’armée américaine est décrit par Wally, un GI au service de l’orphelinat accueillant les enfants survivants. Le personnage d’Halina évoque les recherches des jeunes Juifs rescapés de la Shoah pour retrouver leurs parents, ainsi que les pogroms qui les ont frappés, en Pologne, dès leur retour des camps. Beate, elle, montre la souffrance des orphelins allemands dans un pays ravagé. »
- Tabou. « Seuls quelques documentaires ou reportages ont été consacrés au programme Lebensborn. Ils proposent surtout des témoignages de personnes ayant découvert qu’elles étaient issues de ces foyers. Il n’y a pratiquement rien sur le rapt des enfants dans les pays de l’Est. Le sujet demeure tabou, je ne sais pas pourquoi… »
- Adoptions. « Les enfants nés au Lebensborn ont été adoptés. Parmi ceux qui ont été enlevés (comme mon héros, Josh), les plus jeunes ont été adoptés. Les plus âgés, eux, ont été intégrés à des pensionnats d’État, des écoles militaires… Au final, très peu ont réussi à retrouver leur famille. » Lelong , Play Bac Presse.
Lebensborn, la fabrique d’enfants « purs »