On vous a reproché de faire une confiance aveugle à la science et de proclamer que tout progrès technique était bon par essence. Il y a pourtant eu des scandales sanitaires, des avancées scientifiques aux conséquences effrayantes… Comment trouver l’équilibre ?
C’est toute la question du doute raisonnable et de la culture de la prévention. On ne pourra jamais prouver l’inexistence d’un risque, l’absence de preuve ne sera jamais la preuve de l’absence. Il y a eu des erreurs, des fautes politiques : sang contaminé, amiante… Mais notre tribune s’attaquait simplement au problème de la médiation scientifique, et à leurs effets pervers sur la décision publique. Il est absolument anormal que la décision publique dans le domaine politique découle du traitement médiatique de l’information. Affirmer que le progrès technologique ne peut pas s’accompagner d’un progrès social me paraît exagéré. Il suffit de regarder l’évolution de l’espérance de vie.