L’Assemblée ne compte quasiment plus de représentants des milieux populaires
Cette situation appelle deux remarques. Premièrement, l’absence des milieux populaires traduit une mutation des partis qui habituellement les représentaient du fait de l’effondrement du parti communiste et de l’embourgeoisement du parti socialiste. C’est à leur niveau, à gauche comme à droite, que l’écart se creuse.
Deuxièmement, l’écart est considérable entre le débat suscité par l’absence des femmes au Parlement et celui, inexistant, sur la représentation des milieux populaires. Il n’existe par exemple aucun « Haut conseil à la parité sociale » en France. Pas plus que pour la représentation des sexes, celle des catégories sociales ne garantit une politique plus égalitaire ou plus juste, mais les ouvriers et les employés ne s’y expriment plus ne préoccupe pas vraiment les commentateurs.