L’appel de l’ONG SOS Méditerranée : ne laissez pas les migrants se noyer

Comprendre

• De moins en moins de sauvetages. Le droit maritime international impose de porter secours à toute personne en détresse en mer. Jusqu’en 2017, l’Italie a assuré, dans les faits, la coordination des secours, sur une zone allant de ses côtes jusqu’à la Libye. Mais des associations humanitaires de plusieurs pays, dont SOS Méditerranée ont affrété aussi des bateaux pour sauver les migrants. En 2018, l’Union européenne (UE) et l’Italie ont décidé d’aider la Libye à créer sa zone SAR. Elles financent l’équipement et la formation des gardes-côtes libyens (plus de 130 millions d’euros en 2017). Désormais, avec son propre centre de surveillance et de sauvetage en mer, la Libye coordonne les sauvetages maritimes dans la zone. Objectif de l’UE: maintenir les migrants de l’autre côté de la Méditerranée. Objectif de l’Italie: signifier aux autres pays européens qu’elle ne supportera plus seule la crise migratoire. Cette région de la Méditerranée est donc sous «contrôle» libyen.