L’alimentation, grand marqueur des inégalités sociales en France

L’Anses pointe également du doigt des différences concernant les lieux d’achat : « Plus le niveau d’études de la personne de référence est élevé et plus les ménages déclarent effectuer leurs achats au marché et dans des circuits courts pour les fruits et légumes frais ou en commerce de proximité pour le pain et les pâtisseries ainsi que le poisson frais, au détriment des grandes surfaces. »

Surpoids et obésité

Le différentiel social est encore plus criant lorsque l’on évoque le statut pondéral des individus interrogés. Les chiffres exposés dans l’étude dévoilent une prévalence au surpoids et à l’obésité fortement liée au niveau d’études et à la profession. « Dans l’ensemble de la population, la prévalence du surpoids, et plus encore celle de l’obésité, diminue quand le niveau d’études augmente. Entre les deux classes extrêmes (niveau d’études primaire ou collège et niveau d’études bac + 4 ou plus), le taux d’obésité est ainsi divisé par trois chez les enfants et par deux fois et demie chez les adultes », explique le rapport.

Activité physique et sédentarité

En matière d’activité physique pour la santé, l’OMS explique que les « enfants et jeunes gens âgés de 5 ans à 17 ans devraient accumuler au moins soixante minutes par jour d’activité physique, d’intensité modérée à soutenue ». D’après l’étude de l’Anses, seul un tiers des adolescents âgés de 11 ans à 17 ans parviennent à ce chiffre. Chez les adultes, la proportion d’individus ayant une activité physique augmente avec le niveau d’étude : 13 % pour un homme ayant un niveau d’études primaire ou collège à 27 % pour un homme ayant bac + 4 ou plus.