La verbalisation du harcèlement de rue est-elle une réelle avancée pour les femmes françaises ?

Le mercredi 1er août dernier, le projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes a été adopté définitivement par l’Assemblée Nationale, à l’unanimité des votants.

article publié par le site globalvoices, le 18 08 2018

L’une des mesures phare de la loi, portée par la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, est de créer une contravention contre le harcèlement de rue, ou « outrage sexiste », défini ainsi :

Imposer à une personne tout propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante (Art. 621-1.-I.)

Les « outrages sexistes » sont désormais passibles d’une amende de 4e classe, allant de 90 euros en paiement immédiat à 750 euros, et même de 5e classe (jusqu’à 3 000 euros) en cas de récidive ou de circonstances aggravantes. Ces faits sont à différencier du harcèlement sexuel, passible en France de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

A l’étranger, l’adoption de la loi en France largement applaudie

Aux États-Unis, le groupe WomenForJustice appelle au vote d’une loi similaire :