« Les activités de recrutement de Daech (l’acronyme arabe de l’organisation terroriste Etat islamique, NDLR) se faisaient en ligne. Je me suis dit que je pouvais avoir une valeur ajoutée. D’autant plus qu’à l’époque, les pouvoirs publics ne faisaient pas grand-chose. » Lancée trois semaines après les attentats de janvier, Stop-djihadisme.gouv.fr, la plateforme gouvernementale de lutte contre la radicalisation, n’en est qu’à ses balbutiements. Et les réseaux sociaux ne se pressent pas pour supprimer les comptes qui diffusent la propagande terroriste. En 2015, il suffit de deux clics pour trouver des vidéos de combattants au drapeau noir annoncer la fin des temps, kalachnikov en bandoulière. « C’était le Far West », se souvient l’Emir.
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