Katiba des Narvalos : ces anonymes qui traquent les djihadistes de Daech sur Internet

Des comptes de «faux barbus» pour infiltrer les vrais

Il faut des mois pour identifier un djihadiste, souvent détenteur d’une dizaine de comptes, supprimés et vite recréés. Il faut aussi trier pour s’y retrouver, puis archiver des milliers de données. Un travail de sape, fastidieux, tant le flot d’horreurs ne semble jamais se tarir. Une mission qui empiète sur toute la vie. Une enseignante se met en congé pour y passer parfois seize heures par jour. L’Emir, lui, se rappelle du 13 novembre 2015, et des attentats de Paris et de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). « J’ai dû travailler trente heures sans m’arrêter. »