Alors l’Emir ne passe parfois plus qu’une heure par jour à chasser les djihadistes. Il a trouvé fascinant et grisant, mais aussi dévastateur, de lutter contre eux. A coups de clics, les membres de la Katiba ont rapporté chez eux les scènes de décapitations ou d’hommes jetés depuis le toit d’un immeuble. « On met une distance. Le plus dur, c’étaient les bruits de bombardements de civils à Alep, en Syrie, par l’aviation russe. J’étais en direct avec des habitants. Je les entendais prier pour que les bombes ne tombent pas sur leur maison. » Dans la pièce d’à côté, les enfants de l’Emir dormaient paisiblement. Sans se douter de rien.
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