Non, elle est juste. La France a montré une forte résilience. Nos concitoyens n’ont pas fait d’amalgame entre une poignée de djihadistes et la grande masse des musulmans. L’opinion ne s’est pas égarée sur des chemins de surenchères mortifères.
Sur la laïcité, le président doit parler plus fort ? Il a évoqué une forme de « radicalisation de la laïcité » ?
A ma connaissance, la laïcité n’a tué personne en France. Il vaut mieux la définir historiquement : elle est plus que la tolérance, elle a une dimension culturelle, émancipatrice. Le président s’est exprimé avec force dans le discours de rupture de jeûne du CFCM en juin dernier. « Fonder son identité politique et sociale sur sa seule foi, c’est admettre que sa foi n’est pas compatible avec la République », a-t-il dit. Ce qu’on demande aux musulmans, c’est d’appliquer la loi républicaine. Il faut être ferme là-dessus. Les religions doivent observer une certaine retenue dans l’espace public de débat où les citoyens doivent s’exprimer de manière argumentée.