James Natchwey et le fardeau de l’humanité


Soudan, Darfour, 2003. La mère à l’enfant. (c) James Nachtwey Hood Museum of Art. Dartmouth.

Certains esprits forts reprocheront à Nachtwey de faire de l’esthétique sur les drames du monde avec de “belles” photos. Mais la composition de ses images, la lumière recherchée, le détail trouvé, les lignes de force choisies sont autant d’éléments qui aident à faire passer le message qu’il veut transmettre.
Alors que le grand reporter de guerre Don McCullin pense que ses photos n’ont pas aidé à faire progresser la paix dans le monde, James Nachtwey affiche un peu plus d’optimisme : « Le travail de la presse – pas spécialement mon travail ni le travail d’un journaliste en particulier, mais notre travail à tous- crée une masse critique d’informations qui aide à provoquer le changement. Les gens pensent que certaines guerres sont sans espoir et n’auront jamais de fin, et pourtant elles se terminent. Et l’une des raisons de cette fin réside dans l’information et la conscience collective qu’elle suscite. »