James Natchwey et le fardeau de l’humanité

New-York, 11 septembre 2001. Nachtwey rentre à New-York en provenance de Paris le matin même des attentats du 11 septembre. (c) James Nachtwey: Hood Museum of Art. Dartmouth.

Aucun des drames vécus par l’humanité n’est oublié : le sida, la tuberculose, les victimes de l’agent orange, les mines anti personnelles, les tremblements de terre. Mais son travail ne peut se résumer à une liste des horreurs qui frappent notre monde. Il a sa manière à lui de traiter l’image avec toujours un détail qui apporte une information, un œil qui sort d’une cachette et parfois même, au-delà du drame vécu, un élément de la beauté du monde qui s’impose naturellement. Natchwey n’est pourtant pas à la recherche du beau et il le dit :
“Si la beauté existe ou cohabite avec la tragédie, cela veut dire qu’elle est une part de la vie et pas un élément que le photographe chercherait à imposer. Je ne fais pas des photos au nom de la beauté…Si l’unique chose qu’un observateur remarque dans une de mes photos est la beauté, alors l’image n’a pas rempli son objectif. » (itv Hilary Roberts, Imperial War Museum : Londres)