Comment t’es venue l’envie de filmer ta cité ?
J’ai commencé la vidéo en 2014. À la base je voulais juste écrire mais j’ai commencé à regarder des vidéos sur internet, à scruter mon environnement et à apprendre. Je suis passionné par ce que je fais, ça me démange. Un jour j’ai décidé de prendre mon réflexe et de filmer mon pote boxeur, les petits de la cité, le maire et la diversité de Picasso… J’ai commencé à me prendre au jeu et j’ai monté un premier court métrage de 3 minutes 30 appelé Les Picasso. Je l’ai envoyé à Cannes alors que les inscriptions étaient déjà fermées. Deux jours plus tard, on me sélectionne pour le Festival. J’étais comme un fou. On est parti à quatre, en costard et en noeud papillon (c’est obligatoire là-bas). Je regardais partout. C’est pas un monde si différent de la cité, c’est ouvert, les gens ont l’air de s’en foutre des différences. Tu parles cinéma et tu montes les marches, tout seul.