Spéciale dédicace
En 1998, Mohamed Talbi publiait, aux éditions Cérès, Plaidoyer pour un islam moderne. Mais l’ouvrage n’obtint pas le dépôt légal, une formalité imposée par la loi et préalable à toute publication, utilisée par Ben Ali comme une censure qui ne disait pas son nom. Karim Ben Smaïl, directeur de la maison d’édition, se souvient : « Assis, lui et moi, à la table des dédicaces du stand Cérès, pendant la foire du livre du Kram, à Tunis, nous attendions cet indispensable viatique. Je lui ai dit : “Si vous êtes d’accord, Mohamed, je suis disposé à ne pas attendre. Ils ne nous donneront pas le dépôt légal.” Il m’a répondu : “Je suis d’accord.”