Là encore, il a dérangé. Ses propos seront manipulés, instrumentalisés et, surtout, largement incompris. Accusé d’apostasie par les islamistes tunisiens, Talbi, blessé, fatigué par les polémiques, s’était mis en retrait. Il avait retrouvé le vieux fauteuil en cuir de sa maison du Bardo avec vue sur jardin, où il prenait plaisir à échanger avec ses visiteurs et à se consacrer à ses réflexions, consignées dans un dernier ouvrage, Méditations (tadabbur) sur le Coran : vérité, rationalité, i’jâz scientifique, publié en 2016. Il avait récemment confié à l’un de ses proches : « Mon denier souhait est de vous voir continuer le combat après moi. »
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