La fraternité, parent pauvre mais endurant du triptyque républicain

De Blum à Ségolène Royal, pénétrée de la fraternité

Après Pétain et De Gaulle, imprégnés de culture chrétienne, c’est Léon Blum, à la fin de sa vie, qui célébrait la fraternité à l’occasion du centenaire de la Révolution de 1848, organisé à la Sorbonne :

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Léon Blum et la fraternité à l’occasion du centenaire de la Révolution de 1848.

Cette plasticité peut expliquer en partie l’usage qu’a cherché à faire du terme “fraternité” Ségolène Royal dans sa campagne de 2007. A l’époque, on pouvait relever plusieurs tentatives de triangulation de valeurs réputées de droite, comme l’autorité ou même le drapeau national. Un an plus tard, en septembre 2008, il n’est pas anodin que son ex-équipe de campagne ait baptisé le grand meeting du Zenith de la candidate défaite “le grand rassemblement de la fraternité”. Une image est resté de cette journée : l’ex-candidate, en jean et tunique chambray, haranguant la foule, bras en croix, pénétrée, christique.