Ça, c’est le “complexe du Messie”, l’idée salvatrice. En fin de compte, même en aidant, on condamne à l’invisibilité. Même en essayant d’éradiquer un mal comme celui de la discrimination raciale et de la xénophobie, on y participe. Et, pire encore, on le fait sans s’en rendre compte, ce qui est encore plus néfaste, et met en évidence la permanence des structures sociales dans notre monde.
Je ne dis pas qu’il n’y ait pas de bonnes intentions, mais nous devons laisser la première place à ceux qui sont victimes du racisme et de l’exclusion. Ce sont des femmes et des hommes qui connaissent le problème mieux que personne qui doivent mener la lutte et être en première ligne. Ce ne sont pas des gens assistés qui ont besoin de représentants. Il se suffisent à eux-mêmes et ils ont toutes les cartes en main.