C’est même en raison de ce concept honni d’égalité des sexes que la Hongrie renâcle à ratifier la Convention d’Istanbul (Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique). Interpellé sur cette question sur la chaîne NTV, Szilárd Németh, le vice-président du Fidesz, le parti au pouvoir, avait répondu en décembre dernier : « C’est le genre de convention qui incorpore des messages issus tout droit du monde communiste attaquant le modèle traditionnel de la famille, qui essaie en quelque sorte de transplanter la philosophie du genre (dans nos sociétés, ndr) et nous ne pourrons jamais soutenir cela. »
Viktor Orban le macho
Mais pourquoi ce gouvernement s’acharne-t-il ainsi sur les femmes ? La première explication qui vient à l’esprit est celle-ci : « Notre Premier ministre lui-même est un macho ! », avance Julia Spronz. Viktor Orban n’a en effet pas une haute opinion du deuxième sexe. Lors d’une conversation informelle avec des étudiants en 2015 (dont le site 444.hu a publié un compte rendu), il avait répondu à une élève, qui lui demandait pourquoi les femmes étaient si peu présentes dans la politique hongroise, que cette dernière reposait sur un « assassinat continu » qui crée des situations brutales que « les femmes ne peuvent pas supporter. »