D’après l’étude d’un think tank britannique, des trolls russes ont utilisé le réseau social Twitter pour attiser la haine anti-musulmans au Royaume-Uni.
article publié sur la page de What The Fake, le 06 11 2018
Le Think Tank britannique Demos a publié une étude basée sur l’analyse de 9 millions de tweets qui montre comment une usine à trolls” russe a tenté d’accroître le sentiment anti-musulmans au Royaume-Uni en diffusant des messages islamophobes.
Les 9 millions de tweets analysés proviennent de 3 481 comptes affiliés à l’Agence russe de recherche sur internet (IRA), un organisme public contrôlé par le Kremlin.
Les chercheurs de Demos ont découvert que les trolls russes tweetaient beaucoup plus au sujet de l’islam que du Brexit. Ils ont également établi qu’entre mars et juin 2017 (c’est-à-dire durant la période où ont été perpétrés les attaques de Westminster et du pont de Londres), les tweets islamophobes étaient par ailleurs 25 fois plus partagés que les tweets évoquant d’autres sujets.
D’après l’étude de Démos, les chercheurs ont mis en évidence que, sur les 9 millions de tweets de l’échantillon, 3,1 millions étaient écrits en anglais.
“Des acteurs hostiles ont compris qu’internet constituait une faiblesse pour nos démocraties, et cette étude donne une petite idée de la manière dont ils s’y prennent pour l’exploiter”, selon Alex Krasodomski-Jones.
Des usines à trolls russes sont régulièrement accusées de chercher à influencer le débat démocratique en Europe occidentale, particulièrement au moment des élections.
En octobre, Twitter a communiqué les résultats d’études portant sur les mécanismes par lesquels ces trolls russes agissent sur le réseau social. En outre, Twitter a fermé des milliers de faux comptes liés à la Russie, ou encore à l’Iran, créés pour mener des campagnes d’influence ou de désinformation.