LA CHARIA PASSE AVANT LA LOI DE LA RÉPUBLIQUE POUR PLUS DE LA MOITIÉ DES JEUNES MUSULMANS
Terminons ce panorama avec un chiffre pour le moins effrayant, ayant trait à une interrogation simple posée aux croyants : « les normes et règles » édictées par leur religion sont-elles plus importantes que celles de la République ? Chez les musulmans, les conceptions sont bien plus équitablement partagées : si 37 % ne sont « pas du tout d’accord » avec le fait de placer « la loi islamique » avant celle de la République, 38 % partagent au contraire ce point de vue… Une proportion qui atteint même 57 % chez les 18 à 24 ans, en hausse de 10 points par rapport à 2016.
« La revendication d’un statut particulier avec des droits particuliers progresse fortement chez les Français musulmans, notamment chez les jeunes qui plébiscitent un modèle communautariste », soupire Jean-Pierre Sakoun, président du Comité Laïcité République, qui constate que « face au modèle communautariste culturellement dominant, propagé par les États-Unis, l’Union européenne et les pays musulmans, nos institutions l’école de la République peinent à faire valoir les qualités de la laïcité en matière de paix civile, de liberté collective et d’émancipation individuelle. » Il n’est dès lors pas étonnant de constater la multiplication d’incidents dans les écoles, puisqu’une majorité de jeunes musulmans semble ouvertement placer la charia avant la loi française.