En défense de (toutes) nos langues maternelles

En réalité, ce n’est pas le fait de parler la langue maternelle qui peut porter préjudice aux enfants issus de l’immigration post-coloniale, mais le fait que cette langue soit stigmatisée par l’institution. Les enfants ressentent cette stigmatisation très jeunes.

« En hiérarchisant les langues, considérant que les langues de l’immigration sont inférieures, on renvoie cette infériorité sur ceux qui la parlent. »
Fatima Ouassak, militante et maman

Quand on sait l’importance de la langue dans la construction psychique et identitaire de l’enfant, en particulier quand il s’agit de la langue maternelle, il n’est pas compliqué de comprendre que la stigmatiser (ne pas la reconnaître comme langue à part entière, ne pas l’enseigner, exprimer une gêne quand elle est parlée dans l’espace public, etc) peut provoquer des difficultés chez l’enfant.