« De nos frères blessés », poignant portrait de Fernand Iveton, guillotiné pour l’exemple à Alger en 1957

Le 11 février 1957 , Fernand Iveton est réveillé à l’aube et conduit à la guillotine. Pour vaincre sa peur, il « hurle dans les couloirs : Tahia El Djazaïr ! : Vive l’Algérie ! ». Et toute la prison de clamer avec lui : « Tahia El Djazaïr ! ». Sa tête tombe à cinq heures dix. Il a trente ans à peine.

Le mystère Andras

Dans ce portrait au cordeau d’un ouvrier broyé par l’ordre colonial, ni emphase ni misérabilisme. Mais un récit empathique, nerveux et inspiré, sous la plume d’un romancier inconnu. Car on ne sait rien de « Joseph  Andras » – un pseudonyme- sinon qu’il vivrait en Normandie, voyagerait régulièrement à l’étranger et serait né, selon son éditeur, en 1984 (année orwellienne). Actes Sud fournit obligeamment la photo qui illustre cet article, signée S.Rezvan, dont Google ne connaît que ce compte Facebook.